Le banc de sable et la féérie du ciel
Un lieu magique La veille au soir, Séverine et Guliano nous parlent d’une virée sur un autre motu où il y à un banc de sable sympa, de nombreux poissons et jolis coraux. On prend l’idée comme géniale sans imaginer que le lendemain alors que nous nous prélassions, Hiro et Néhémia se postent devant le bungalow dans l’eau du lagon avec le bateau, et de nous dire «allez vous prenez vos palmes et tubas et on vous amène sur un banc de sable». Mais on n’a pas de palmes, ni de masques, ni de tubas et ils courent nous en chercher en 3 enjambées de là.
Nous, nous prenons nos serviettes et les appareils photos versions étanches achetés à Paris et direction l’inconnu, vogue les matelots à tribord vers le motu. On dépasse 3 micro motus , 4 passes et voici un banc de sable qui a l’air bien sympa, stop. Oups! Pause ici, « on vous reprend dans 2 heures ». Et nous sommes soudainement comme de pauvres et surtout veinardes âmes émerveillées par tant de surprises loin de tout. On est seul au monde… Il fait chaud. On ne perd pas de temps on met les palmes et surtout on conserve notre tee shirt (car avec le visage dans l’eau et le dos au soleil il y aurait sans doute 2 homards dans le lagon) et à nous 2 heures de découverte de la faune et de la flore sous marine . Beaucoup d’oursins noirs avec de très longues épines pointues. Pas touche surtout, ils sont splendides et se détachent bien sur le fond de sable blanc. Des coraux et un petit courant auquel on ne prête guère attention, palmer, nager et respirer dans ce lagon et ses locataires les poissons. Un petit signe de la main, une sortie de la tête hors de l’eau pour être sûr que l’autre n’est pas trop loin. On est si bien. C’est ici la légendaire clarté des eaux de la Polynésie, et on replonge, un peu fatigués, on arrive… sur le banc de sable.
Zut, mais où est la pancarte notée comme repère sur le motu. On a dérivé. Je n’ai plus de force d’avoir nagé, regardé partout taquiné les coraux et les oursins avec les gants de plongée. Utile pour se tirer sur le sable coralien et ses pierres qui vous lacèrent les mains et les jambes si on ne fait pas attention; pauvres jambes déjà abîmées par le soleil. On refait le cap et nous nageons encore un peu pour retrouver notre banc de sable où nous pouvons nous reposer tous les 2 . C’est tellement incroyable d’être ici seuls et heureux dans un lagon avec vue imprenable sur le pacifique dans le fond de la passe. Une différence telle entre ces 2 zones si proches, à peine 200 mètres et si euphorisantes de bien-être. Regarde, là-bas le bateau arrive. Vite otés le masque, les gants, les palmes. Une main nous aide à grimper sur le bateau. Un demi tour dans la passe entre lagon et océan, Hiro et Néhémia et en route pour le retour via Tahaa. Une nouvelle traversée du lagon pour aller chercher Marine, une des filles des propriétaires, l’autre s’appelant Zoé. Ca chahute et on se tient aux rambardes du bateau avec une sensation de bonheur volé au temps qui passe. Il n’est que 14h30, encore une après-midi de plaisir devant nous, super. Détente, repos, plaisir, on déstresse facile ici, une journée est un véritable antidépresseur !
Demain nous avons un autre programme poissons et coquillages mais avec bouteilles cette fois ci. En cette fin de journée, nous allons au bar pour prendre un de ces merveilleux coktails où la faune partage avec nous cette beauté et ce calme. Ce soir, avant d’aller diner, nous sommes encore restés sur la terrasse de notre bungalow à regarder le soleil se coucher en embrassant le ciel. Il disparaît presque à la verticale de Bora-Bora avec son piton volcanique bien reconnaissable. Nous sommes heureux de pouvoir vivre ces instants magiques, les efforts restent dans le domaine de notre physique, nous pouvons les vivre pleinement.