La barrière de corail et le motu à Tahaa
L’Océan Pacifique
Réveil avec le soleil à 6h30, nous allons prendre notre petit mais copieux déjeuner. Le restaurant est à une vingtaine de metre en retrait du bord du lagon.
Il est à peine 7h30 maintenant et le propriétaire se rapproche de notre table avec un téléphone qu’il nous
tend « c’est pour vous » dit-il ! Au combiné une voix inconnue se fait entendre «Bonjour, vous êtes bien Mr Visse ? », confirmation par un « oui » mélangeant surprise, étonnement mais aussi franche inquiétude brusquement. Nous sommes à 18000km de la France sur un ilot de sable perdu au milieu du Pacifique; et seul nos très proches ont nos coordonnées. « Tout va bien, vous êtes bien installés? » demande notre interlocuteur. Cette voix au ton chaud et rassurant est tout simplement celle de nos accompagnateurs lors de notre escale à Pateete, ils veulent savoir si la fin de notre voyage s’est bien déroulée et si l’accueil a été bon. « Mieux que prévu, tenons nous à préciser, ils ont même installés des mains courantes pour que nous puissions accéder facilement à la terrasse ». Merci à voyageurs du monde agence de voyage à la carte à Paris, merci à Agence Manureva-tours de Papeete
antenne locale, d’avoir organisé notre voyage mais aussi accompagné jusqu’au bout du bout du monde !!
La journée a démarré et nous sommes d’attaque pour découvrir un nouveau mode de vie sous l’équateur. Au programme: la découverte de la barrière de corail et le motu où nous sommes à Tahaa , il faut traversée de l’île et le jardin de l’hôtel pour allez voir la barrière de corail et l’océan Pacifique au Nord de celle-ci. Il faut compter environ 250 mètres pour le voir. Pas de problème, pieds nus pour l’un et tennis pour l’autre. On traverse donc le jardin de l’hôtel la Pirogue, il fait chaud nous avons juste pris l’appareil photos, le caméscope et les serviettes de bain pour s’asseoir, nos yeux n’en finissent pas de virevolter de gauche à droite. Un paradis de fleurs , d’arbres, de fare en bois de palmes et coco, bungalows et personne à l’horizon. Soudain… on nous avait parlé de la spontanéité des polynésiens et leur gentillesse, mais là c’est d’attention dont il faut parler. Un couple avec une canne en route vers l’océan, mais qu’est ce bruit et ce sourire ? Néhémia est venu en Quade et une petite remorque avec, excusez du peu des serviettes sur le fond. Nous ne sommes pas espionnés mais couvés d’égard. Nous nous installons dans la remorque, le trajet est incroyable portés vers l’océan sur un tapis de sable avec un conducteur tatoué de gentillesse. Merci, et il nous aide à revenir à la réalité après nous avoir conduit à travers le jardin; une excursion non prévue en Quade.
Nous voilà devant lui, Océan majestueux et immense, (La carte du monde ci-dessus, centrée sur Tahaa ne montre que du bleu et le grand isolement de nos amis polynésiens qui sont aux antipodes de la France) le sable du platier est devenu noir: restes du volcan, il jure avec le sable coralien tout blanc, les vagues en bleu outremer et bleu cobalt avec une touche de vert émeraude. Bien on a pas oublié de prendre la caméra, trop beau pour ne pas être tenté de le prendre en photos et en film, sous toutes les coutures. Et ce rugissement des vagues si impressionnantes. La différence en 200 mètres du murmure de l’eau du lagon et le tintamarre des vagues de l’océan projetés à bonne hauteur par la puissance du reflux et du vent, magique. Le soleil tape, et oui le Nord là bas c’est le Sud en France et il n’est pas possible de s’abriter, le soleil c’est du XXL.
Le vent de l’océan souffle légèrement frais et on marche… pas trop loin, il faut revenir. On en a pris assez. Attend regarde là-bas, au Nord Est on distingue parfaitement l’île d’ Huadine que nous avions survolé et nous voilà assis sur les coraux noirs et ou blancs. Cela fait mal aux genoux pour l’un qui s’est agenouillé afin d’être stable avec la caméra et mal aux pieds de l’autre qui est toujours nus pieds sur le sable, mélange de sable de corail fin ou grossier et pointu. Aie !
Une dernière photo pour la verdure qui fait face à l’océan…, c’est un rideau vert très dense qui frémit avec le vent. Et c’est le retour. « C’est par ici le chemin, si, si je reconnais. », dit l’un. « Pas d’accord, », dit l’autre, sûr de lui et de sa parfaite méconnaissance des lieu « OK ». Mal aux pieds, branches de palmiers en plus des coraux sur le sol. Trop pénible, une serviette lancée, un pas dessus, l’autre lancée une jambe et stop, on s’assoit. Et qui voilà avec son Quade et son sourire heureux de nous faire un cadeau inouï ; il n’en connaît pas la valeur… c’est grandiose ! Comment a-t-il su que nous étions sur le chemin de retour. Et qu’il recule pour nous prendre au plus près, et de un et de deux on se hisse. Et si on se faisait un petit tour de parc assis sur la remorque miracle. Pas un pas de trop, il nous dépose sur la terrasse de notre bungalow. Qui peut dire que l’humain est bon sinon nous. Que de chaleur, d’attention! Naturel chez les polynésiens, une évidence. Nous nous en rappellerons et nous le ferons connaître à tous.
Un bon bain dans le lagon transparent, et encore le regard vers ce bleu qui ne cesse de jouer avec nos yeux. Jamais nous n’avons été si serein, le site nous incite à la paresse. On ne fait rien, on contemple, on se délecte. On est si bien dans l’eau à ne rien faire, on fait la planche sans problème, on se laisse porter, on ferme les yeux, on apprécie ces moments passibles dans un cadre grandiose. Quand le soleil se couche nous sommes encore dans l’eau, l’instant est somptueux, le ciel prend ses couleurs flamboyantes et change sans cesse de teintes jusqu’à ce que la nuit envahisse le motu et que seul demeure l’éclairage du jardin .